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Le romarin, ginseng de Provence

Par 16 novembre 2023avril 26th, 2024Aucun commentaire

Découvrez le romarin, ou Ginseng de Provence

Le romarin est bien connu comme plante aromatique, largement utilisé dans la cuisine méditerranéenne. Mais c’est également une plante aux nombreuses vertus insoupçonnées, au point qu’on l’a aussi surnommée le ginseng de Provence. Nous allons faire le point sur cette plante extraordinaire à de nombreux points de vue.

Un peu d’histoire

Cette plante est connue depuis la plus haute Antiquité. Selon la légende, les fleurs de romarin étaient blanches à l’origine. Avant la naissance de Jésus Christ, Marie posa sa cape bleue sur un buisson de romarin, et c’est ainsi que ses fleurs devinrent bleues violacées.

Au Moyen Âge, la reine de Hongrie utilisa le romarin en alcoolature, qu’on nomma eau de Hongrie. La reine employa cette préparation surtout par voie externe, notamment comme parfum.

Au 18ème siècle, on utilisa le miel dit de Narbonne, qui était un miel de romarin, dans ce qu’on a appelé la thériaque, une sorte de panacée de la pharmacopée de l’époque.

Aujourd’hui, on emploie le romarin en hydrolat, en huile essentielle ou encore en macération. Cette plante fait partie des grands classiques de la phyto aromathérapie actuelle.

Un peu de botanique

Le romarin est appelé en latin Salvia rosmarinus ou Rosmarinus officinalis. C’est une plante arbustive ligneuse de la famille des lamiacées, qui peut mesurer jusqu’à 2 mètres de hauteur. Elle porte de très nombreuses feuilles linéaires aux bords recourbés. La face supérieure des feuilles est vert plus ou moins clair, et la face inférieure est blanchâtre.

Elle produit des fleurs typique de la famille des lamiacées ou labiées, famille de plantes à laquelle appartient le romarin, mais aussi la sauge, le thym, le serpolet, la menthe ou encore la sarriette.

Les fleurs possèdent une lèvre supérieure casquée et une lèvre inférieure aux contours plus ou moins arrondis denticulés. Elles sont de couleur violette à mauve pâle, rarement blanches. Et elles dégagent un parfum marqué bien connu de tout amateur de cuisine méditerranéenne. Elles produisent des fruits de type akène.

Pour en savoir plus, vous pouvez visiter cette page botanique, ou encore découvrir cette vidéo de la chaîne YouTube de la naturopathie :

Les propriétés du romarin en usage interne

Cette plante remarquable est d’abord et avant tout un grand activateur du foie et de la vésicule biliaire. Lorsqu’on en prépare en décoction, on se rend compte qu’il s’agit d’une plante amère. Or les amers sont très souvent à vertu hépatotrope. Elle favorise donc les sécrétions biliaires, et donc la digestion des graisses.

C’est une plante extrêmement efficace d’autant qu’elle est également antitoxique du foie. C’est pourquoi nous l’avons figuré dans la composition du Phytotriplex foie.

C’est également un antioxydant remarquable, ce qui le rend utile comme facteur antitoxique, mais aussi comme protecteur vis à vis des radicaux libres.

Le romarin est par ailleurs un puissant stimulant musculaire. En particulier, il favorise la sécrétion de testostérone, notamment en activant l’hypophyse, qui contrôle toutes les autres glandes hormonales. Or la testostérone favorise le développement musculaire.

De plus, en activant l’hypophyse, le romarin stimule les glandes sexuelles et la thyroïde. C’est donc une plante qui stimule la libido, d’une part, et qui favorise la combustion des calories d’autre part.

En extrait de bourgeon, le romarin est non seulement utile au plan hormonal, mais chez l’homme, il favorise la décongestion de la prostate. Il favorise également la combustion calorique, ce qui régule la glycémie et le taux de cholestérol sanguin.

Vous pouvez la prendre en décoction également. Si vous la faites en infusion seulement, vous n’aurez pas une grande concentration de principes actifs. Il vaut mieux donc faire bouillir les feuilles de romarin dans de l’eau bouillante pendant 10 à 15 minutes. Ensuite, si vous le voulez, vous pouvez la laisser infuser toute une nuit. Vous obtiendrez une boisson très amère, mais terriblement efficace pour le foie.

Les feuilles de romarin sèches ne s’utilisent pas forcément qu’en tisanes. Si vous voulez confectionner un vin tonique, faites macérer une poignée de feuilles de romarin sèches dans un litre de vin rouge. Sucrez avec 20 morceaux de sucre complet et laissez macérer pendant 1 mois. A boire frais avant le repas de midi.

Et l’huile essentielle de romarin ?

Cette plante peut être distillée, ce qui fournit une huile essentielle très abordable. Il existe trois types d’huile essentielle de romarin, car il en existe trois chémotypes.

Ce qu’on appelle chémotype, c’est le type chimique, que l’on peut connaitre lorsqu’on analyse l’huile essentielle par chromatographie en phase gazeuse. Cette technique permet de séparer les composants des huiles essentielles et de les définir biochimiquement.

Au passage, le label HEBBD (Huile Essentielle Botaniquement et Biochimiquement Définie) dont se parent certains distributeurs est en fait un label que pourrait avoir tout fabriquant qui produit une huile essentielle à partir d’une plante définie botaniquement, et qui analyse les composants de manière à la déterminer biochimiquement.

A partir du moment où la plante est botaniquement définie et où on procède à l’analyse par chromatographie, l’huile essentielle est forcément HEBBD.

Les trois chémotypes sont :

  • Le romarin à 1-8 cinéole.
  • Le romarin à camphre.
  • Le romarin à verbénone.

Le romarin à camphre n’est pas aisé à utiliser, car le camphre est un poison du foie à dose importante.

L’huile essentielle qui contient le 1-8 cinéole sera utile surtout comme anti infectieux et comme ayant des vertus digestives. Le 1-8 cinéole n’est autre en fait que l’eucalyptol, un dérivé terpénique utile pour les voies respiratoires, qu’on retrouve aussi dans la feuille d’eucalyptus.

L’huile essentielle à verbénone est intéressante pour son action réparatrice du foie, pour son effet stimulant biliaire et pour ses propriétés neuro endocriniennes, ce qui la rend tonique. Attention, la verbénone ne doit pas être employée chez les jeunes enfants et les femmes enceintes, car c’est un neurotoxique pour l’embryon et l’enfant de moins de 6 ans.

Pour les personnes sensibles, il est possible aussi d’utiliser l’hydrolat de romarin à la verbénone. Cela aura le même effet sur le foie, en étant beaucoup moins agressif sur le système nerveux chez un enfant.

Alain Tardif

Alain Tardif est naturopathe depuis 1996, titulaire d’un doctorat (Ph. D) en médecine alternative et complémentaire de l’université de Moscou.

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