Comment réguler le cholestérol en naturopathie ?
Le cholestérol est une molécule qui fait souvent peur à beaucoup de gens, alors même qu’elle est indispensable à notre métabolisme. On lui impute tous les maux cardiovasculaires. Pourtant, il y a quelques années, le professeur Even avait publié un ouvrage sur le cholestérol, préfacé par le professeur Debré, dénonçant la diabolisation pratiquée à l’encontre de cette molécule. Alors qui faut-il croire ? Faisons le point sur cette molécule, ses rôles, les dangers de l’hypercholestérolémie et le moyens de la réguler naturellement.
Qu’est ce que le cholestérol ?
Ce lipide particulier est une molécule de la famille des stérols. Elle possède un noyau stéroïdien, composé de plusieurs éléments cycliques, comme on peut le voir sur le schéma ci-dessous.
La molécule de cholestérol
Le cholestérol fut découvert dans les calculs biliaires, par le chimiste français François Poulletier de la Salle, en 1758.
Cette molécule existe sous deux formes, appelés communément LDL, ou mauvais cholestérol, et HDL, réputé être le bon cholestérol. En fait, cela désigne deux sortes de lipoprotéines transporteuses de ce lipide dans le sang. Le LDL est une lipoprotéine de basse densité (Low density lipoprotein) alors que le HDL est une lipoprotéine de haute densité.
Les lipoprotéines HDL transportent notre molécule lipidique vers le foie. Dans le foie, cette molécule est alors transformée en sels biliaires et peut aussi y être éliminé. Les LDL amènent le cholestérol aux cellules, car elles en ont besoin pour leur métabolisme. Ce qui peut poser problème, c’est l’excès de LDL.
A quoi peut servir le cholestérol ?
Cette molécule possède plusieurs rôles fondamentaux pour notre métabolisme.
- Le cholestérol est un précurseur des sels biliaires. Le foie le transforme en bile, dont le rôle est d’émulsionner les graisses du bol alimentaire lors de la digestion.
- Cette molécule est un précurseur des hormones stéroïdiennes. Parmi ces hormones, on distingue les hormones des glandes sexuelles, à savoir la progestérone et les œstrogènes, chez la femme, et la testostérone chez l’homme. Ce lipide permet aussi d’élaborer le cortisol et l’aldostérone. Le cortisol possède un rôle anti inflammatoire tandis que l’aldostérone est antidiurétique.
- Le cholestérol est le précurseur de la vitamine D.
- Enfin, cette molécule fait partie de la structure de la membrane cellulaire.
Un régime sans cholestérol peut donc poser de nombreux troubles métaboliques, parmi lesquels, la ménopause précoce chez la femme, une perte de fertilité et de tonus musculaire chez l’homme. Un tel régime peut aussi entrainer une carence en vitamine D, ce qui peut conduire à une mauvaise calcification osseuse. Cela peut aussi entrainer une fatigue surrénalienne, une fragilité des muqueuses et une sécheresse cutanée.
Le cholestérol est donc fondamental pour notre organisme. Ce qui est nocif, ce sont uniquement les excès. Donc méfiez vous des régimes sans cholestérol.
Les réels méfaits de l’hypercholestérolémie
La cholestérolémie se mesure dans le sang. On considère aujourd’hui que le taux de cholestérol total acceptable est compris entre 1,8 et 2 grammes par litre de sang. Mais il faut tenir compte aussi des facteurs de risques supplémentaires, comme l’obésité, l’hypertension artérielle, le tabagisme ou l’alcoolisme par exemple.
Une cholestérolémie trop élevée s’accompagne souvent d’un excès lipidique général, et notamment de triglycérides sanguins. Dans ce cas, les globules blancs de type macrophages se surcharges en graisses. On les appelle des cellules spumeuses. Ces cellules, lorsqu’elles passent au travers des parois des artères, laissent des dépôts lipidiques dans les tissus artériels. Ces dépôts créent des stries lipidiques dans les artères, ce qui entraine une inflammation et un épaississement de la paroi artérielle. C’est ainsi que débute la plaque d’athérome.
Ensuite, cette plaque se complexifie et peut évoluer vers la thrombose et cause de l’athérosclérose. Cela perturbe évidemment la circulation sanguine, de manière plus ou moins grave. Dans les pires des cas, cela peut entrainer un AVC ou un infarctus du myocarde. c’est la raison pour laquelle il est utile de se faire suivre en cardiologie.
On considère que le cholestérol représente 10% d’une plaque d’athérome. le reste provient d’autres lipides, de cellules mortes, de plaquettes, de dépôt de calcium, etc.
Evidemment, en cas d’athéromatose, un suivi médical auprès d’un cardiologue est indispensable. Cependant, vous pouvez en complément recourir à la naturopathie, notamment pour réguler le taux de cholestérol et pour protéger la structure des artères.
L’alimentation utile pour réguler la cholestérolémie
Il est essentiel en premier lieu de ne pas consommer trop d’aliments riches en graisses saturées. Le beurre, les fromages de vache, la graisse de palme, le saindoux, les charcuteries, l’arachide et la viande de mouton et de porc sont les aliments les plus riches en graisses saturées. Il faudra en modérer la consommation.
Il faudra surtout éviter l’association des graisses saturées avec les farineux et féculents. Les fritures, le pain avec la sauce, les pâtisseries au beurre, par exemple, sont source d’élévation de cholestérol et de triglycérides.
Notons également que les excès de glucose peuvent favoriser une augmentation de la cholestérolémie. Effectivement, le surplus de glucose subit une voie de transformation en cholestérol, notamment dans le foie.
En revanche, d’autres aliments régulent le taux de lipides en général. Citons par exemple l’huile d’olive, les huiles riches en oméga 3 et oméga 6 comme le lin, la noix, le tournesol, le colza ou encore l’huile de chanvre alimentaire. Les poissons gras (saumon, sardines, flétan, harengs, etc.) et les volailles grasses (canard, oie) font également baisser la cholestérolémie.
A ces aliments, on peut encore ajouter les champignons, à condition de ne pas les cuisiner avec des graisses de friture, ainsi que des fruits comme la pomme, ou des légumes comme l’artichaut et le pissenlit.
De plus, les aliments riches en iode sont des brûleurs de graisses, notamment parce que l’iode stimule la thyroïde et que cette glande favorise la combustion des calories. On conseillera donc les algues marines, les fruits de mer crus, l’ananas, la betterave rouge, qui sont riches en iode.
Enfin, on conseillera volontiers les protecteurs vasculaires, comme le fruits rouges, les agrumes, la tomate, le poivron, la roquette, le persil, le seigle, ou encore le gingembre et le romarin. Plus généralement, les antioxydants comme le curcuma seront de bons protecteurs vasculaires.
Quels produits naturels peut-on conseiller ?
Evidemment, vous pouvez prendre des oméga 3 pour réguler la cholestérolémie. L’huile de krill par exemple sera tout indiquée pour cet objectif.
Vous pouvez aussi consommer des compléments alimentaires très utiles pour réguler le taux de lipides sanguins. Par exemple, on citera le pleurote et le guggul.
La cure peut être entreprise en faisant alterner un mois sur deux ces deux produits, pendant plusieurs mois. Cela sera très adapté pour les personnes en surpoids notamment. Et pour plus d’efficacité, vous pouvez la compléter avec la prise d’extraits de bourgeons d’érable.
Si vous êtes une femme à la ménopause, il est possible que votre taux de cholestérol augmente inexplicablement. Cela est dû au fait que les hormones stéroïdiennes ne sont plus élaborées. Vous pouvez alors utiliser l’extrait de bourgeons de romarin, qui active la transformation de cholestérol, d’une part en hormones et d’autre part en sels biliaires.
En cas de besoin, vous pouvez prendre des protecteurs artériels, dont le meilleur est sans aucun doute l’extrait de bourgeons d’arbre de Judée. Vous pouvez la combiner avec le peuplier, un bon fluidifiant sanguin.
Et si vous voulez un super antioxydant, alors tournez vous vers le chaga, qui est aussi fluidifiant sanguin.
Pour en savoir plus, vous pouvez voir cette vidéo de la chaine YouTube de la naturopathie :