L’ortie piquante – Urtica dioica
L’Ortie (Urtica Dioica) est une plante comportant de nombreuses vertus que ce soit en termes sanitaires ou cosmétiques. Elle est pourtant régulièrement qualifiée de mauvaise herbe en raison de ses poils urticants.
De sa racine à ses feuilles, ses bienfaits agissent sur l’ensemble de notre organisme. Elle est aussi appelée Grande Ortie afin de la différencier de sa sœur Urtica Urens – Petite ortie.
Souvent méprisée, l’ortie est l’une des plantes sauvages les plus honorables en phytothérapie, mais aussi en cuisine gastronomique. De grands chefs étoilés lui ont consacré de célèbres recettes.
Cette grande plante médicinale a pendant longtemps été considérée comme un remède pour de nombreux maux. L’herbaliste anglais David Hoffman a dit : “en cas de doute, donnez de l’ortie”. En effet, cette plante polyvalente est capable de potentialiser les effets d’autres plantes présentes dans la même tisane.
Utilisations courantes
Les feuilles :
Elles agissent comme excellent fortifiant général
- Antiasthénique
- Antianémique
- Antirachitique
- Reminéralisant et alcalinisant
Elles agissent sur le système urinaire
- Diurétique
- Uréique
- Déchlorurant et sodique
Elles agissent sur le système locomoteur
- Antirhumatismal
- Anti-inflammatoire
- Analgésique
Elles agissent sur le système digestif
- Dépuratif
- Astringent
- Cholagogue léger
- Hypoglycémiant
- Hypolipémiant
Elles agissent sur le système nerveux
- Hémostatique
- Vasoconstricteur
Elles agissent sur le système respiratoire
- Antiallergique
Elles agissent sur la peau et les muqueuses
- Cicatrisant
- Régulateur du sébum
- Tonique capillaire
Les racines :
Elles agissent sur le système urinaire
- Anti-inflammatoire
- Diurétique
- Antiprolifératif au niveau du tissu prostatique
Autres propriétés :
- Immunomodulateur
Précisions règlementaires sur les allégations
Ces allégations sont référencées dans la liste des allégations visées à l’article 28.5 et 28.6 du règlement 1924/2006, et sont conformes aux dispositions générales dudit règlement (CE).
Contre-indications
L’ortie piquante est une plante qui contient de puissants principes actifs. Son usage est donc déconseillé aux femmes enceintes et allaitantes ainsi qu’aux enfants
Les feuilles d’ortie contiennent de la vitamine K qui peut interagir avec les médicaments fluidifiants sanguins.
L’ortie est généralement considérée comme sûre pour la plupart des gens lorsqu’elle est consommée avec modération.
Cependant, certaines personnes peuvent être allergiques ou sensibles à l’ortie et peuvent éprouver des effets secondaires tels que des éruptions cutanées, des nausées, de la diarrhée ou des crampes abdominales.
L’ortie peut également interagir avec certains médicaments, notamment les médicaments pour le diabète, l’hypertension et les troubles sanguins. Il est donc recommandé de consulter un professionnel de la santé avant de commencer à utiliser l’ortie à des fins médicales.
Enfin, l’ortie est déconseillée pendant la grossesse et l’allaitement en raison de son potentiel effet stimulant sur l’utérus.
Principes actifs de l’ortie
La feuille est riche en minéraux :
- fer
- calcium
- potassium
- vitamines
- Chlorophylles
- Flavonoïdes
- Tanins
Les feuilles de la Grande ortie sont très riches en protéines. Elles contiennent aussi :
- Des flavonoïdes (dérivés du quercétol, du kaempférol et de l’isorhamnétol)
- Des sels minéraux (calcium, potassium, silice) et des vitamines A et C
- Des acides phénols (acide caféique, acide caféyl-malique, acide chlorogénique)
- Du scopolétol, du sitostérol , ainsi que des glycoprotéines , lipides, sucres et acides aminés libres
Les racines de la Grande ortie renferment des polysaccharides , une lectine, de nombreux composés phénoliques (acides phénols, scopolétol, aldéhydes et alcools phénylpropaniques et homovanillique), des lignanes . On note aussi la présence de stérols comme le sitostérol.
L’action urticante est due au liquide contenu dans la base des poils. Il comprend des acides formiques (au rôle mineur dans l’irritation)
Durée des cures
1 à 2 mois de préférence. La cure est renouvelable 1 à 2 mois par trimestre.
Partie employée
La feuille fraîche ou sèche. Elle sera plus puissante fraîche. Egalement la racine (pour la prostate).
Formes galéniques disponibles
- EPS de parties aériennes
- EPS de racines
- Extrait fluide de plante entière
- Extrait fluide de racines
- Extrait sec de racines
- Extrait sec de feuilles
- (en gélules ou en comprimés)
- Teinture mère de plante entière
- Infusion.
Complémentarités
Avec l’ortie, vous pouvez utiliser :
- En cas d’asthénie et de baisse d’énergie : le citron ou romarin.
- En cas de stress chronique : la passiflore.
- En cas de dysménorrhée : l’achillée millefeuille.
- En cas d’hyperplasie bénigne de la prostate : le palmier nain (sabal), l’épilobe à petites fleurs.
- En cas de digestion difficile : la gentiane.
- En cas de troubles intestinaux ou colique : la guimauve et la camomille allemande.
- Pour le drainage hépatorénal : le pissenlit et le romarin.
Une histoire d’ortie
L’ortie (urtica dioica ou urtica urens) est une plante très répandue dans la nature et bien connue de tous pour ses effets urticants sur la peau. Considérée à tort comme une envahissante mauvaise herbe, l’ortie est pourtant une plante qui vaut de l’or. En effet, c’est une plante dont on peut utiliser toutes les parties : ses racines, sa tige, en passant par ses feuilles ainsi que ses graines.
Depuis l’Antiquité et dans de nombreuses cultures, l’ortie est considérée comme une plante «magique». On attribue depuis longtemps à l’ortie des vertus de «plante protectrice symbolique», en raison de ses «épines».
L’ortie piquante fait partie d’une recette de soupe qui nous provient du Moyen-Âge : «la soupe aux neuf herbes». Cette soupe était composée d’herbes sauvages printanières (pissenlit, ail des ours, ortie, etc…) et était traditionnellement consommée le Jeudi Saint.
Pour en savoir plus
Vous pouvez découvrir aussi cette fiche botanique.
Article écrit par Claudine sénéchal, naturopathe.