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Le chiendent

Par 3 juillet 2024décembre 15th, 2024Aucun commentaire

le chiendent

Le chiendent – Elymus repens

Le chiendent est une plante médicinale commune, souvent considérée comme une mauvaise herbe mais possédant de nombreuses propriétés bénéfiques. Il est fréquemment utilisé dans les préparations phyto thérapeutiques pour ses vertus diurétiques et dépuratives. C’est aussi un bon allié détox de l’organisme.

Son nom latin « Elymus repens » fait référence à sa capacité à se propager rapidement. Et il doit son nom français au fait que le chien le consomme pour se purger les reins.

C’est une graminée (ou poacée) qui possède un rhizome traçant très envahissant. Elle fournit un épi dont le pollen peut engendrer de fortes allergies respiratoires.

C’est à la fois l’ennemi des potagers, mais aussi une plante fourragère et médicinale intéressante.

Utilisations courantes

  • Diurétique naturel, favorise l’élimination rénale et permet de drainer les toxines
  • Dépuratif du sang et des voies urinaires
  • Aide à éliminer les calculs rénaux et biliaires
  • Anti-inflammatoire des voies urinaires
  • Soulage les troubles digestifs légers
  • Stimule légèrement l’appétit
  • Contribue à réguler la glycémie
  • Possède des propriétés antimicrobiennes
  • Aide à réduire la fièvre
  • Favorise la bonne gestion du poids, surtout en cas de rétention d’eau

Précisions réglementaires sur les allégations

Ces allégations sont conformes aux dispositions du règlement (CE) n°1924/2006 concernant les allégations nutritionnelles et de santé.

Contre-indications

Le chiendent est généralement bien toléré. Cependant, il est déconseillé en cas d’allergie aux graminées ou d’œdèmes d’origine cardiaque ou rénale. Son usage prolongé peut irriter les muqueuses digestives.

Formes galéniques disponibles

En décoction, en gélules, en extrait fluide ou en teinture mère.

Principes actifs du chiendent

Triticine, inositol, mucilages, sels minéraux (potassium, silice), vitamines.

Durée des cures

Vous pouvez faire des cures de 3 semaines, renouvelables si nécessaire. À prendre de préférence le matin pour des raisons pratiques. Si vous le prenez le soir, vous risquez de devoir vous lever la nuit pour aller uriner.

Partie employée

Le rhizome (racine) frais ou sec.

Complémentarités

Le chiendent peut être associé à :

  • La bruyère ou le pissenlit pour renforcer l’action diurétique
  • L’orthosiphon pour favoriser l’élimination rénale
  • La bardane ou les extraits de bourgeons de noyer pour leur action dépurative
  • La reine des prés ou l’extrait de bourgeons de saule pour soulager les douleurs articulaires
  • La sève de bouleau ou l’aubier de tilleul, pour favoriser les éliminations de toxines par les émonctoires, et notamment les reins
  • L’alchémille vulgaire, pour permettre d’éliminer l’eau en excès
  • Le pleurote ou le gymnema sylvestris (gurmar en ayurvéda), pour favoriser la maitrise du taux de glucose dans le sang
  • La bruyère pour améliorer l’élimination des petits calculs rénaux.
  • Le chrysanthellum pour favoriser l’élimination des petits calculs biliaires.

Une histoire du chiendent

Le chiendent est utilisé depuis l’Antiquité pour ses vertus médicinales. Les médecins grecs et latins utilisaient déjà le chiendent pour ses propriétés diurétiques, notamment pour dissoudre les calculs rénaux. Le naturaliste Romain Pline l’Ancien le citait d’ailleurs comme ayant ces propriétés médicinales.

Au Moyen Âge, il était considéré comme une plante purifiante et était utilisé pour traiter diverses affections. De plus, pendant les périodes de disette, ses rhizomes étaient séchés, broyés et mélangés au froment pour fabriquer du pain, démontrant son importance nutritionnelle.

A partir du 18ème siècle, Le chiendent est largement utilisé en phytothérapie. On l’emploie notamment pour ses vertus diurétiques, dépuratives et anti-inflammatoires. Il est également utilisé pour fabriquer de la bière, illustrant son utilisation au-delà du domaine médical.

Aujourd’hui, bien que souvent perçu comme une plante envahissante par les jardiniers, le chiendent reste apprécié en phytothérapie pour ses nombreuses propriétés bénéfiques, notamment son action diurétique et dépurative. On le retrouve fréquemment en complément alimentaire.

Pour en savoir plus sur le chiendent

Vous pouvez consulter cette fiche botanique sur cette poacée.

Article écrit par Alain Tardif, naturopathe.

Alain Tardif

Alain Tardif est naturopathe depuis 1996, titulaire d’un doctorat (Ph. D) en médecine alternative et complémentaire de l’université de Moscou.

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