L’échinacée – Echinacea purpurea et Echinacea angustifolia
L’échinacée en français, est une plante vivace rustique de la famille des Astéracées originaire d’Amérique du Nord. Le nom Echinacea provient du grec echino (épine) ou du latin echinus (hérisson), faisant référence au disque épineux portant les pétales de la fleur. Pouvant atteindre 1 mètre de hauteur, les échinacées développent de grandes fleurs. Semblables à des marguerites, ses larges fleurs sont de couleur blanche, rose ou pourpres ornées d’un centre orangé. Ses feuilles sont plus ou moins dentées. Parmi les 11 espèces et sous-espèces, 3 sont utilisées pour leurs propriétés : Echinacea purpurea, Echinacea angustifolia et Echinacea pallidae.
Utilisations courantes
Propriétés anti-inflammatoires
Les Alkylamides présents dans l’échinacée contribuent à ses propriétés anti-inflammatoires en inhibant les réponses inflammatoires du corps. Des études, telles que celles menées par le Centre de Recherche en Phytothérapie, ont démontré la capacité de la plante à réduire les symptômes liés à l’inflammation, offrant ainsi un potentiel soulagement pour divers troubles inflammatoires.
Soulage les infections des voies respiratoires
L’Echinacée Purpurea a également gagné en popularité pour son efficacité dans le traitement des infections des voies respiratoires. Des essais cliniques ont montré que l’Echinacée peut, non seulement soulager les symptômes, mais également prévenir les rechutes fréquentes associées à ces infections. Elle va aller renforcer directement la barrière muqueuse du système respiratoire pour prévenir les infections des voies aériennes. Cette capacité préventive offre des perspectives prometteuses pour tous ceux qui sont sujets à des épisodes récurrents d’infections des voies respiratoires.
Booste les défenses immunitaires
L’Échinacée Purpurea se distingue par ses bienfaits préventifs, agissant comme un puissant allié pour renforcer le système immunitaire. Grâce à sa composition chimique riche en Alkylamides, Polysaccharides, Flavonoïdes, et autres composés actifs, cette plante médicinale est reconnue pour sa capacité à stimuler les défenses naturelles de l’organisme.
En prévention, la consommation régulière d’Échinacée peut contribuer à renforcer la réponse immunitaire, réduisant le risque d’infections virales et bactériennes. Des études, telles que celles menées par l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM), ont mis en évidence ses effets immunostimulants, favorisant ainsi une production accrue de cellules immunitaires, notamment les Lymphocytes et les Macrophages.
Apaise la peau et soigne l’acné légère
En plus de ses bienfaits sur l’organisme, elle offre aussi des avantages dans le domaine du soin de la peau. Ses propriétés antimicrobiennes peuvent être bénéfiques pour traiter l’acné légère, les plaies qui ont du mal à cicatriser ou pour combattre l’irritation due à des morsures ou des piqûres. Elle offre une option naturelle pour celles et ceux qui cherchent une alternative aux produits dermatologiques conventionnels.
Précisions réglementaires sur les allégations
Ces allégations sont conformes aux dispositions du règlement (CE) n°1924/2006 concernant les allégations nutritionnelles et de santé.
Précautions d’emploi et contre-indications
De manière générale, la consommation d’extrait d’échinacée est très bien tolérée, particulièrement E. angustifolia et E. purpurea. L’utilisation d’échinacée (E. pallida) peut être à l’origine de troubles digestifs mineurs chez certaines personnes. Cependant, aucun effet secondaire n’est connu.
Il existe des contre-indications à la prise d’échinacée pour les personnes allergiques aux astéracées. Par extension, il est conseillé aux personnes présentant une atopie de consulter un médecin avant toute utilisation afin de déterminer le dosage à utiliser.
En raison d’un manque de données (principe de précaution), il est conseillé aux femmes enceintes et allaitantes de ne pas consommer les échinacées, sauf en cas de conseil médical. De même, la prise d’échinacées par des enfants de moins de 12 ans n’est pas conseillée.
La Commission E, l’ESCOP et l’OMS recommandent d’éviter l’échinacée en cas de maladie systémique comme le sida et la tuberculose, et de maladies auto-immunes (sclérose en plaques, collagénose, lupus, etc.) à cause de l’effet possible de la plante sur le système immunitaire.
Formes galéniques disponibles
Gélules, capsules, comprimés, teintures mères, ampoules, extraits liquides, décoctions, tisanes
Principes actifs de l’échinacée
Les échinacées contiennent de nombreux principes actifs (substances actives), dont les plus caractéristiques sont des alkamides, des dérivés de l’acide caféique (dont les échinacosides) et des polysaccharides.
Durée des cures
Il est conseillé de faire une cure d’échinacée pendant l’automne afin d’aider à renforcer le système immunitaire avant l’hiver.
Partie employée
Les racines, la tige et la fleur.
L’histoire des échinacées
Les Amérindiens sont les premiers à avoir attribuer des propriétés médicinales aux échinacées qui poussaient en abondance dans les grandes plaines et les bancs de sables asséchés. Des traces d’utilisation historiques de l’échinacée ont été retrouvée jusqu’au 17ème siècle. Utilisés pour une multitude d’indication par les Indiens, en particulier en cas d’infection des voies respiratoires, les bienfaits des échinacées sur la santé sont découverts par les colons et largement utilisés par les médecins américains jusqu’à l’arrivée des antibiotiques.
Les échinacées ont été les plantes médicinales les plus utilisées en Amérique au 19ème siècle.
Paradoxalement, c’est en Allemagne que l’histoire des échinacées va se poursuivre. Des études scientifiques seront menées à partir de 1938. La plante deviendra si populaire en Allemagne que les ressources naturelles ne suffiront pas et que des cultures seront réalisées en Europe.
Pour en savoir plus
Vous pouvez consulter la fiche botanique de cette plante
Laurence Bayard Messager
