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le chaga

Le chaga – Inonotus obliquus

Le chaga (Inonotus obliquus) est un champignon parasite des bouleaux qui pousse principalement dans les régions froides du nord de l’hémisphère. Il forme une excroissance noirâtre et rugueuse sur le tronc des arbres, connue sous le nom de « champignon stérile ». En France, il est extrêmement rare. On en trouverait dans le Jura et le Puy de Dôme.

Utilisations courantes

  • Antioxydant puissant : Le chaga est riche en antioxydants comme les polyphénols, les mélanines et les triterpènes qui aident à lutter contre le stress oxydatif. C’est même le plus puissant anti oxydant connu selon l’indice ORAC. Cela permet de stimuler les capacités de nettoyage de la cellule, de mieux éliminer les toxines et d’améliorer la vitalité générale de l’organisme.
  • Propriétés anti-inflammatoires : Certains composés du chaga comme les bétulines et les acides bétuliniques ont montré des effets anti-inflammatoires prometteurs dans des études in vitro. Il a aussi tendance à concentrer l’acide salicylique de l’écorce de bouleau. On peut le conseiller dans toute inflammation, notamment pour soulager les articulations.
  • Régulation du taux de sucre dans le sang : Des études sur les animaux suggèrent que le chaga pourrait aider à réguler les niveaux de sucre dans le sang et améliorer la sensibilité à l’insuline.
  • Effets antivieillissement potentiels : Certaines molécules du chaga comme les triterpènes et les polysaccharides ont démontré des propriétés antivieillissement in vitro en inhibant l’impact des radicaux libres.
  • Stimule le système immunitaire : Ce champignon est l’un des plus puissants immunostimulants connus. Il améliore donc le bon fonctionnement de nos défenses immunitaires.

Précautions d’emploi

Bien que considéré comme sûr à des doses modérées, le chaga peut interagir avec certains médicaments comme les anticoagulants, les antidiabétiques et les immunosuppresseurs. Il est recommandé de consulter un professionnel de santé avant de consommer des suppléments de chaga, en particulier pour les personnes ayant des problèmes de santé sous-jacents.

On le déconseille fortement en cas de tendance hémophile, ou en cas de chute du taux plaquettaire dans le sang (thrombopénie).

Formes galéniques disponibles

Le chaga est disponible en mycothérapie sous forme de poudre, de comprimés, de capsules, de teintures, d’extraits de chaga buvables ou encore de thé, à utiliser surtout en décoction.

Principes actifs du chaga

Bétuline, acide bétulinique, acide salicylique, polyphénols, mélanine, triterpènes.

Durée des cures

On le prendra en cure d’un mois, pouvant être renouvelable 1 à 2 mois par trimestre. À consommer le matin et le soir avant le repas avec un verre d’eau.

Partie employée

La partie utilisée est la masse fongique dure et ligneuse qui se développe sur le tronc des bouleaux. Cette masse est constituée du mycélium du champignon et de pourriture ocre provenant du bois du bouleau en décomposition.

Complémentarités

Avec le chaga, vous pouvez utiliser :

  • Le romarin ou le gymnema pour mieux réguler le taux de sucre sanguin.
  • L’acérola, le thé vert ou la baie d’amalaki, comme puissant anti oxydant.
  • La reine des prés ou le cassis, comme anti inflammatoire.
  • La gemmo de vigne en cas d’inflammation digestive.
  • Le ginkgo ou encore l’huile de bourrache comme facteur anti vieillissement.
  • L’arbre de Judée, en prévention des troubles cardiovasculaires.
  • Le curcuma et le reishi, pour améliorer la réponse immunitaire.

Une histoire du chaga

Le chaga est connu traditionnellement par tous les peuples des régions boréales. En Sibérie, les paysans le consomment traditionnellement comme boisson du matin, pour mieux résister aux rigueurs de l’hiver.

La popularité de ce champignon nait lorsque le célèbre écrivain russe, à la fin des années 40, contracte un cancer de l’estomac. Il se fit soigner à l’hôpital de Tachkent (actuellement capitale de l’Ouzbékistan), là où un médecin, le docteur Maslennikov, lui indiqua l’existence du chaga. En particulier, il lui révéla que les peuples de Sibérie, qui consommaient ce champignon sous forme de décoction, n’avaient pas de cancer. L’écrivain russe réchappa à ce cancer grâce semble-t-il à ce champignon, dont il relata l’existence dans son ouvrage le pavillon des cancéreux.

Ce champignon est étudié depuis quelques années par de nombreuses équipes de recherche, notamment au Japon, en Chine ou en Russie. Il est de plus en plus souvent proposé en complément alimentaire.

Il est également proposé à la consommation comme aliment à propriétés antioxydantes ou comme succédané du café.

Pour en savoir plus

Vous pouvez consulter ici la fiche botanique du chaga.

Article écrit par Alain Tardif, naturopathe.

Alain Tardif

Alain Tardif est naturopathe depuis 1996, titulaire d’un doctorat (Ph. D) en médecine alternative et complémentaire de l’université de Moscou.

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