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Acérolathèque

Alcool et naturopathie

Par 5 janvier 2023janvier 11th, 2023Aucun commentaire

Les méfaits de l’alcool, comment gérer en naturopathie

L’alcoolisme est un fléau terrible en France. D’après Santé Publique France, environ 12% des adultes en France consommeraient de l’alcool quotidiennement. La consommation régulière d’alcool peut poser de gros problèmes de santé. Les organes les plus touchés sont le système nerveux et le foie. Ces organes sont particulièrement touchés chez les alcooliques sévères. Se développent alors des troubles neuro psychiques et des problèmes hépatiques de type cirrhose ou stéatose.

Si l’alcoolisme sévère implique un suivi médical et une cure de désintoxication médicalisée, il existe en naturopathie des solutions pour accompagner une personne alcoolique et l’aider à éviter les effets de son addiction.

Bien sûr, pour prendre en charge cette addiction, il existe aussi de nombreuses méthodes de psychothérapies très utiles, comme l’EFT, l’EMDR, l’hypnose ou encore la sophrologie.

Les méfaits de l’alcool sur notre organisme

L’alcool peut causer des dégâts sur le foie et sur le système nerveux principalement. Mais il peut aussi entraîner l’apparition de troubles de l’estomac, en portant atteinte à la muqueuse stomacale. Il peut également fragiliser la paroi artérielle, ce qui accélère le vieillissement vasculaire en général. Enfin, l’alcool est neutralisé par la vitamine C. Mais celle-ci est détruite également. De ce fait, un alcoolique peut se carencer en vitamine C. On a pu même observer des cas de scorbut chez les grands alcooliques.

Au niveau du foie, les dommages sont très importants. Ce dernier est chargé de neutraliser l’alcool, car il a une fonction antitoxique. Mais il peut être rapidement débordé. D’ailleurs, le slogan un verre çà va, trois verres, bonjour les dégâts, ce n’est pas que du symbole. Avec trois verres à un repas, on dépasse temporairement la limite des 0,5 grammes par litre de sang (soit 0,25 grammes d’alcool par litre d’air expiré).

Lorsqu’on boit des boissons alcoolisées excessivement et trop régulièrement, alors le foie a tendance à subir des dommages au niveau de ses cellules. Les hépatocytes peuvent être alors altérés. Le vieillissement cellulaire qui s’ensuit au niveau du foie entraîne des infiltrations graisseuses, ce qui rend le foie chargé anormalement de graisse, ce qu’on appelle la stéatose hépatique.

Par ailleurs, les analyses de sang montrent un taux d’enzymes hépatiques anormalement élevées, ce qui indique que des cellules hépatiques ont été dégradées et ont relargué dans le sang des enzymes qui leur sont propres. Ces marqueurs sont les transaminases (ALAT ou SGPT et ASAT ou SGOT) et les gamma GT. Ces derniers sont même des marqueurs spécifiques de l’alcoolisme.

Cela peut avoir des conséquences fâcheuses sur la digestion, car le foie produit moins efficacement la bile nécessaire à l’émulsion des graisses du bol alimentaire. De plus, le foie élimine la bilirubine avec les sécrétions biliaires, un déchet évacué ensuite par les selles.

Concernant le système nerveux, l’alcool peut entrainer une dégradation des neurones. Cela peut favoriser des pertes au niveau intellectuel, cognitives ou de la maîtrise comportementale. Dans les cas très graves, cela peut conduire au delirium tremens, avec état nerveux propice au tremblement et à la perte d’équilibre.

Evidemment, lorsqu’on boit trop, on est en état d’ivresse. Cet état peut survenir de manière variable d’un individu à l’autre. Chez certaines personnes, le foie est tellement sensible et incapable de métaboliser l’alcool, que même un verre de vin peut suffire à provoquer l’ivresse. Le foie laisse passer alors les molécules d’éthanol dans la circulation générale.

Cet éthanol affecte alors le cervelet, qui est la partie du cerveau qui contrôle la sensation d’équilibre. Cela ralentit dans un premiers temps nos réflexes et notre capacité de raisonnement et d’analyse, puis peu à peu, l’éthylisme se manifeste par des pertes d’équilibre et une confusion mentale. Cela peut aussi développer la production de dopamine, ce qui peut conduire à des états violents.

Enfin, l’éthanol peut affecter aussi la paroi artérielle, ce qui abime les cellules endothéliales ou intima. Cette dégradation favorise l’apparition de plaques d’athérome, et donc de troubles cardiovasculaires.

l’alcoolisme est donc un fléau pour la santé publique, mais également un fléau pour notre propre santé.

Que faire en naturopathie pour renforcer le terrain de santé ?

Chez l’alcoolique, il faut d’une part renforcer le foie en favorisant sa régénération et en le protégeant des dommages liés à l’éthanol.

Cette régénération des hépatocytes est favorisée par plusieurs plantes ou champignons.

Nous citerons en premier lieu le cordyceps, qui est un protecteur cellulaire des cellules du foie, et qui favorise la métabolisation de l’éthanol. De nombreuses expériences ont démontré que ce champignon permettait de prévenir des dégénérescences hépatiques liées à l’abus de boissons alcoolisées.

Ensuite, nous mettrons en avant le Chrysanthellum americanum, une plante remarquable pour éliminer la surcharge d’alcool dans le foie. Cette plante à fleur jaune est de plus un bon protecteur vasculaire, utile pour limiter les effets secondaires de l’alcool sur les artères.

Autre complément alimentaire très utile, le desmodium, que vous pouvez prendre en ampoules ou en gélules. Cette plante du Sahel est traditionnellement utilisée en Afrique comme remède digestif. Mais les études scientifiques du Professeur Tubéry ont démontré que cette plante était capable de régénérer le tissu hépatique.

Dans la même veine, vous pouvez aussi vous tourner vers le chardon marie (Silybum marianum) en ampoules, capable lui aussi de régénérer la fonction antitoxique du foie, grâce à une substance découverte en 1968 en France, la silymarine.

Enfin, on peut encore citer un autre champignon régénérant du foie, le reishi, et une huile essentielle activatrice hépatique, la carotte, que vous pouvez appliquer pure à raison de quelques gouttes sur le foie.

Par ailleurs, il faudra envisager une bonne détox avec le Phytotriplex élimination des toxiques. On peut le combiner, pour une détox optimale, avec un comprimé par jour d’acérola, riche en vitamine C. Cette dernière possède une action antitoxique vis-à-vis de l’éthanol.

Quel rééquilibrage émotionnel en cas d’addiction ?

Bien évidemment, pour toute addiction à l’éthanol, un suivi médical par un addictologue, d’une part, et psychothérapique d’autre part, sera indispensable.

Vous pouvez compléter cette prise en charge en prenant des élixirs de fleurs de Bach sans alcool, de manière à atténuer le besoin compensatoire qui vous pousse à surconsommer l’alcool.

Pour aider à limiter ce besoin addictif, il sera utile de déconstruire l’image que vous avez de l’alcool, et de comprendre ce qui vous pousse à le consommer. Les psychothérapies, d’ailleurs, peuvent vous aider à faire ce travail de compréhension. Ce qui est essentiel, c’est de savoir ce qui vous a poussé à plonger dans la consommation d’alcool.

Généralement, la personne réellement alcoolique a honte de son addiction et de sa consommation. Pour éliminer ou mieux gérer ce sentiment de honte, vous pouvez prendre l’élixir de fleur pommier sauvage, ou crab apple.

Par ailleurs, si vous êtes torturé intérieurement, et que vous buvez pour oublier des problèmes, vous pouvez prendre alors l’élixir de fleur aigremoine.

Enfin, vous pouvez prendre un élixir qui aide à changer de schémas et d’habitudes. Ce sera l’élixir de noyer, un élixir utile pour se libérer des habitudes éthyliques qui vous empêchent d’avancer.

Ces élixirs de fleurs de Bach peuvent être utilisés en synergie avec une préparation olfactive pour la désaccoutumance. Ce mélange est un complexe d’huiles essentielles à utiliser uniquement en olfaction. Ces huiles essentielles agissent sur les terminaisons nerveuses olfactives, et induisent un besoin de changer ses habitudes.

 

 

Alain Tardif

Alain Tardif est naturopathe depuis 1996, titulaire d’un doctorat (Ph. D) en médecine alternative et complémentaire de l’université de Moscou.

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