Le noyer – Juglans regia
Le noyer est un arbre majestueux aux multiples vertus médicinales et nutritionnelles. Ses feuilles et son écorce sont particulièrement appréciées en phytothérapie.
Utilisations courantes
- Astringent et antiseptique, utile pour les problèmes de peau
- Tonique digestif et dépuratif, notamment en stimulant le foie et en drainant les toxines
- Antidiabétique, aide à réguler la glycémie
- Anti-inflammatoire, soulage les douleurs articulaires
- Vermifuge, efficace contre les parasites intestinaux
- Stimule les défenses immunitaires
- Favorise la cicatrisation
- Antifongique, utile contre les mycoses
- Améliore la circulation sanguine
- Soulage les troubles de la ménopause
- Le bourgeon favorise la régulation du transit intestinal et de la flore intestinale
Précisions règlementaires sur les allégations
Ces allégations sont référencées dans la liste des allégations visées à l’article 28.5 et 28.6 du règlement 1924/2006, et sont conformes aux dispositions générales dudit règlement (CE).
Précautions d’emploi
Le noyer est déconseillé aux femmes enceintes ou allaitantes. Il peut interagir avec certains médicaments. Consultez un professionnel de santé ou un naturopathe avant utilisation.
A noter que la noix peut irriter l’estomac et l’œsophage.
Formes galéniques disponibles
En décoction, teinture mère, gélules, extraits de bourgeons, ou en usage externe sous forme de lotion ou de bain.
Principes actifs du noyer
Tanins, juglone, acide ellagique, flavonoïdes, vitamine C, iode, sels minéraux.
Durée des cures
Vous pouvez suivre une cure de 3 semaines à 1 mois, à renouveler si besoin après une pause.
Parties employées
Les feuilles, les bourgeons, l’écorce et les bogues (enveloppe verte du fruit).
Complémentarités
Le noyer peut être utilisé en synergie avec d’autres plantes :
- L’olivier pour réguler la glycémie et le cholestérol
- L’harpagophytum et le gingembre pour soulager les douleurs articulaires
- L’échinacée pour stimuler l’immunité
- Les probiotiques ou le lait de jument, pour réguler le fonctionnement intestinal.
Histoire du noyer
Originaire d’Asie centrale, le noyer est cultivé depuis l’Antiquité pour ses fruits et son bois précieux.
Dans l’Antiquité, le noyer était déjà reconnu pour ses vertus médicinales. Le savant romain Pline l’Ancien (23-79 apr. J.-C.) mentionne dans ses écrits l’utilisation des feuilles de noyer pour teindre les cheveux, une pratique qui a perduré jusqu’au début du 20e siècle.
Au Moyen Âge, le noyer était considéré comme une plante aux propriétés magiques et protectrices. On lui attribuait des vertus médicinales importantes, et il était couramment utilisé dans la préparation de remèdes.
La médecine traditionnelle européenne a longtemps fait usage des feuilles de noyer et des bogues vertes des noix pour leurs propriétés astringentes, antiseptiques et cicatrisantes. Ces parties de l’arbre étaient utilisées pour soigner diverses affections cutanées comme les furoncles, les dartres et les eczémas.
Au fil du temps, les propriétés médicinales du noyer ont été de plus en plus reconnues et documentées. On a découvert que les feuilles avaient une action anti-inflammatoire, stimulaient le métabolisme et purifiaient le sang.
L’utilisation du noyer en médecine populaire s’est largement répandue en Europe. Les feuilles étaient souvent consommées en tisane ou appliquées sous forme de cataplasme pour traiter divers maux.
Au 19e et au début du 20e siècle, le noyer était encore très présent dans la pharmacopée traditionnelle. Les paysans plantaient souvent un noyer près du tas de fumier pour repousser les insectes, exploitant ainsi ses propriétés insectifuges naturelles.
Aujourd’hui, le noyer continue d’être utilisé en phytothérapie moderne. Il est reconnu pour ses propriétés astringentes, antidiarrhéiques, toniques et antibiotiques. Les feuilles de noyer sont notamment employées pour traiter les diarrhées, les troubles gastriques et certaines affections cutanées.
La recherche scientifique moderne s’intéresse de plus en plus aux propriétés médicinales du noyer. Des études sont menées pour explorer son potentiel dans le traitement du diabète de type 2, des maladies cardiovasculaires et de certains cancers.
Aujourd’hui, il est toujours apprécié en ébénisterie et en phytothérapie traditionnelle.
Pour en savoir plus
Vous pouvez consulter cette fiche botanique sur le noyer.
Article écrit par Alain Tardif, naturopathe.