
La griffe du diable – Harpagophytum procumbens
L’harpagophytum, Ă©galement connu sous le nom de la griffe du diable, est une plante mĂ©dicinale originaire d’Afrique australe. On la trouve surtout dans les zones dĂ©sertiques d’Afrique du Sud et de Namibie, notamment dans le dĂ©sert du Kalahari. Elle se prĂ©sente comme une plante rampante pouvant mesurer jusqu’Ă 2 mètres de long. Elle produit de très belles fleurs rose vif en tube Ă©vasĂ©, et des fruits en forme de main Ă doigts tordus et crochus.
Elle est largement utilisée pour ses propriétés médicinales. Elle est notamment connue pour ses bienfaits anti-inflammatoires et analgésiques.
Utilisations courantes
• Soulagement des douleurs articulaires et musculaires (arthrose, rhumatismes, vertèbres, cervicales, etc.)
• RĂ©duction de l’inflammation, surtout au niveau des articulations.
• Traitement des maux de dos et des douleurs dorsales
• Soulage des douleurs menstruelles
• Propriétés antioxydantes, du fait de sa teneur en phytostérols
Précisions réglementaires sur les allégations
Ces allégations sont conformes au règlement (CE) n° 1924/2006 concernant les allégations nutritionnelles et de santé portant sur les denrées alimentaires.
Contre-indications
L’harpagophytum est contre-indiquĂ© en cas de grossesse, d’allaitement et pour les enfants de moins de 12 ans. Il peut Ă©galement interagir avec certains mĂ©dicaments, il est donc recommandĂ© de consulter un professionnel de santĂ© avant de l’utiliser.
Cette plante peut aussi provoquer des petits troubles digestifs ou des nausées. Ces effets secondaires se manifestent surtout après un usage prolongé.
Formes galéniques disponibles
Préparations en comprimés, gélules, teintures, poudres, ampoules.
Principes actifs de la griffe du diable
Harpagosides, iridoïdes, flavonoïdes, phytostérols.
Durée des cures
Les cures de griffe du diable peuvent durer de 4 à 6 semaines, avec une pause de 2 semaines avant de recommencer si nécessaire. Il est préférable de fractionner les cures pour éviter les effets indésirables liées à cette plante, et de respecter les doses recommandées par les fabricants.
Les formes liquides buvables peuvent ne pas être bien acceptées, car la saveur de la griffe du diable est assez désagréable.
Partie employée
La racine séchée ou les radicelles séchées de la plante.
Complémentarités
L’harpagophytum peut ĂŞtre combinĂ© avec d’autres plantes mĂ©dicinales pour renforcer ses effets, telles que :
- Le curcuma ou le cassis pour ses propriétés anti-inflammatoires
- Le gingembre pour soulager les douleurs articulaires, tendineuses et musculaires
- Le saule blanc ou la reine des prés bénéfiques pour leurs propriétés analgésiques
- Le bambou et la prêle pour renforcer les articulations et les disques intervertébraux, au niveau des vertèbres dorsales, lombaires et cervicales. Le bambou notamment est un spécifique du dos
- L’acĂ©rola, riche en vitamine C, pour ses pouvoirs antioxydants anti radicaux libres.
Ces plantes peuvent être utilisées en cure en alternance avec la griffe du diable, pour un usage sur une longue durée.
Une histoire de l’harpagophytum
L’harpagophytum Ă©tait dĂ©jĂ utilisĂ© en tisane ou dĂ©coction par les populations indigènes d’Afrique australe pour soulager les douleurs articulaires et musculaires, comme remède anti-inflammatoire. Son nom de la griffe du diable fait rĂ©fĂ©rence Ă ses fruits crochus et très Ă©pineux.
Les botanistes et explorateurs occidentaux en font de premières description en 1820. Mais son usage thĂ©rapeutique fut rĂ©ellement dĂ©couvert par un fermier allemand au dĂ©but du 20ème siècle, alors qu’il travaillait en relation avec les peuples indigènes, qui l’utilisaient au plan mĂ©dicinal.
Cette plante médicinale a été ensuite introduite en Europe au 20ème siècle et est devenue populaire dans les années 1960 grâce à ses propriétés anti-inflammatoires et et ses vertus médicinales analgésiques.
Aujourd’hui, l’harpagophytum est largement utilisĂ© dans les complĂ©ments alimentaires et les produits de phytothĂ©rapie pour soulager les douleurs articulaires et musculaires. C’est une plante d’herboristerie qui a fait l’objet de nombreuses Ă©tudes scientifiques, comme le rappelle cet article d’une revue scientifique suisse.
Ayant Ă©tĂ© surexploitĂ©e et menacĂ©e, la cueillette de la griffe du diable est aujourd’hui règlementĂ©e. Il est prĂ©fĂ©rable de l’utiliser certifiĂ©e en agriculture biologique, car les exploitations bio garantissent la prĂ©servation des ressources liĂ©es Ă cette plante thĂ©rapeutique.
Pour en savoir plus
Vous pouvez consulter la fiche botanique de cette plante pour plus d’informations.
Article écrit par Alain Tardif, naturopathe.


