Le chardon marie – Carduus marianus
Le chardon marie est une plante identifiée depuis deux mille ans et utilisée pour ses propriétés thérapeutiques depuis des millénaires. A l’état sauvage, elle est plus commune au sud de la Loire. Elle est facilement identifiable, à ses feuilles vertes veinées de blanc crème, extrêmement épineuses, et son capitule muni de fortes épines.
Utilisations courantes
- Utile pour limiter les infections du foie et des voies digestives.
- Drainant du foie et de la vésicule biliaire.
- Protecteur et régénérant hépatique, y compris vis à vis de substances toxiques.
- Facilite la digestion des graisses et l’absorption des lipides.
- Antispasmodique digestif.
- Soulage les inflammations liées à la digestion et les infections de la peau.
- Antioxydant, lutte contre les radicaux libres.
- Permet d’éliminer les toxines.
- Booste les défenses immunitaires.
- Aide à réduire le taux de cholestérol dans le sang, notamment en le convertissant en sels biliaires.
- Contrôle le taux de sucre dans le sang.
- Protecteur du système cardiovasculaire.
Précisions règlementaires sur les allégations
Ces allégations sont référencées dans la liste des allégations visées à l’article 28.5 et 28.6 du règlement 1924/2006, et sont conformes aux dispositions générales dudit règlement (CE).
Contre-indications
Le chardon marie est contre indiqué en cas de rétention d’eau, d’hypertension et d’allergie aux astéracées. On l’évitera chez la femme enceinte, par précaution d’emploi.
Formes galéniques disponibles
En gélules, en extraits de plantes fraiches, en ampoules, ou en décoctions. À prendre le soir avant le repas avec un verre d’eau, ou pure en ampoule.
Principes actifs du chardon marie
Silymarine, flavonoïdes, autres polyphénols, stérols, mucilages, vitamine E.
Durée des cures
1 à 3 mois suivant le besoin du traitement et à renouveler 1 à 2 fois par trimestre si nécessaire. À prendre plutôt le soir pour stimuler le foie.
Partie employée
La feuille et surtout les graines.
Complémentarités
Avec le chardon marie, vous pouvez utiliser :
- Le romarin, l’artichaut ou le pissenlit pour améliorer les fonctions hépatiques et digestives, et réguler le taux de cholestérol.
- Le curcuma et le chrysanthellum comme stimulant de la digestion des graisses.
- Le desmodium pour protéger et régénérer le foie.
- Le lapacho ou le gingembre comme stimulant du système immunitaire.
- Le gymnema sylvestris ou le pleurote comme hypocholestérolémiant et pour réguler le taux de sucre dans le sang.
- Le bourgeon de noyer ou la grande bardane comme drainant du sang.
Une histoire du chardon marie
Le nom de chardon marie proviendrait d’une légende datant du Moyen-âge : la Vierge Marie voulant dissimuler son enfant Jésus, elle l’aurait déposé dans les larges feuilles de chardon marie.
Dès l’Antiquité, les Grecs connaissaient déjà les propriétés du chardon marie pour traiter les troubles hépatiques et biliaires. Ensuite, Pline l’Ancien la recommandait mélangée à du miel pour stimuler les sécrétions biliaires et la digestion.
Au 19ème siècle, des médecins américains ont employé le chardon marie pour traiter les varices, les troubles menstruels et les congestions du foie, de la vésicule biliaire et des reins.
De nos jours en Europe, on trouve le chardon marie dans plusieurs préparations pharmaceutiques destinées au traitement de divers troubles hépatiques et biliaires.
Il est d’ailleurs étudié depuis 1968 en France. on a découvert notamment que la graine contenait de la silymarine, qui est le principe actif majeur du chardon marie. Cette substance est active dans la régénération des hépatocytes, ce qui améliore considérablement le bon fonctionnement du foie.
Les Européens l’ont également cultivé à des fins culinaires. Effectivement, on peut en consommer notamment les jeunes feuilles, avant qu’elles ne deviennent piquantes. Elles possèdent une saveur que l’on compare à celle de l’artichaut.
Pour en savoir plus
Vous pouvez consulter la fiche botanique de cette plante.