Le marronnier blanc – Aesculus hippocastanum
Le marronnier blanc est un arbre majestueux aux multiples vertus médicinales. Il peut mesurer jusqu’à 30 mètres de haut, et produit des feuilles digitées caractéristiques, ainsi que des inflorescences pyramidales de fleurs blanches à cœur jaune. A noter que le cœur jaune sert des fleurs à attirer les pollinisateurs, et une fois la fleur fécondée, ce cœur vire au rouge, n’attirant plus alors les insectes.
Il est particulièrement reconnu pour ses bienfaits sur la circulation sanguine et veineuse.
Son nom « hippocastanum » vient du grec « hippos » (cheval) et « kastanon » (châtaigne), car on utilisait autrefois ses fruits pour soigner les chevaux atteints de problèmes respiratoires.
Utilisations courantes
- Améliore la circulation veineuse et soulage les jambes lourdes
- Renforce les parois des vaisseaux sanguins
- Réduit l’œdème et la rétention d’eau
- Soulage les hémorroïdes
- Anti-inflammatoire
- Antioxydant
- Aide à réduire la fièvre
- Soulage les douleurs articulaires
- Favorise la cicatrisation
- Tonifie et raffermit la peau
Précisions règlementaires sur les allégations
Ces allégations sont référencées dans la liste des allégations visées à l’article 28.5 et 28.6 du règlement 1924/2006, et sont conformes aux dispositions générales dudit règlement (CE).
Contre-indications
Le marronnier blanc est contre-indiqué chez les personnes allergiques aux escines, chez les femmes enceintes ou allaitantes, et chez les personnes sous anticoagulants. Il est recommandé de consulter un professionnel de santé avant utilisation.
Formes galéniques disponibles
En gélules, en comprimés, en ampoules, en teinture mère, en extraits de bourgeons, en gel ou en crème pour application locale, mais aussi sous forme d’élixir de fleur de Bach.
Principes actifs du marronnier blanc
Escine (saponine), flavonoïdes, tanins, proanthocyanidines, quercétine.
Durée des cures
Vous pouvez faire une cure de marronnier blanc sur 2 à 3 mois, renouvelable. Pour les problèmes circulatoires chroniques, on peut envisager des cures de 3 mois, deux fois par an.
Partie employée
L’écorce, les bourgeons, les feuilles et les fruits (marrons d’Inde).
Complémentarités
Avec le marronnier blanc, vous pouvez utiliser :
- La vigne rouge pour renforcer l’action sur la circulation veineuse
- Le ginkgo biloba pour améliorer la circulation sanguine générale
- L’hamamélis pour son action astringente et vasoconstrictrice
- Le mélilot et l’extrait de bourgeons de châtaignier pour leur action lymphatique
- L’orthosiphon ou le thé vert pour leur action diurétique
- Le cassis pour son action anti-inflammatoire
- Le palmier nain (ou saw palmetto) pour son action décongestionnante de la prostate
Une histoire du marronnier blanc
Originaire des régions montagneuses des Balkans, le marronnier blanc a été introduit en Europe occidentale au 16ème siècle. Un jeune marronnier aurait été introduit à Constantinople en 1557 par l’ambassadeur du Saint Empire auprès de la Porte ottomane. De là, il fut apporté à Paris en 1612, où il devint rapidement populaire comme arbre d’ornement dans les jardins et les avenue
Les propriétés médicinales du marronnier blanc ont été reconnues dès le 19ème siècle. Le pharmacien français Pelletier isola l’escine, un des principaux principes actifs de l’arbre, ouvrant la voie à son utilisation pour traiter divers troubles circulatoires. L’escine est particulièrement efficace pour renforcer les parois des vaisseaux sanguins et améliorer la circulation veineuse, ce qui en fait un remède populaire pour les jambes lourdes, les varices et les hémorroïdes.
Aujourd’hui, le marronnier blanc est largement utilisé en phytothérapie et en herboristerie, particulièrement pour les problèmes de circulation veineuse. Il est très souvent proposé comme complément alimentaire. Les fleurs du marronnier blanc sont également utilisées dans les élixirs de Bach pour aider à calmer le mental et favoriser la concentration.
Le marronnier blanc est également apprécié comme arbre d’ornement dans les parcs et les avenues, notamment à Paris où il fut massivement planté sous le Second Empire.
Pour en savoir plus
Vous pouvez consulter la fiche botanique de cet arbre pour des informations complémentaires sur ses caractéristiques et son habitat.
Article écrit par Alain Tardif, naturopathe.