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Acérolathèque

L’ayurvéda et les soins ayurvédiques

Par 1 janvier 2023Aucun commentaire

L’ayurvéda, la grande tradition des soins naturels en Inde

L’ayurvéda fait partie des soins traditionnels parmi les plus anciens. On dit que cela remonte à la nuit des temps. En fait, on date l’apparition de cette discipline à environ 2000 ans avant Jésus Christ. Etymologiquement, ayurvéda signifie science de la vie. On pourrait dire en quelque sorte que c’est l’ancêtre de nos sciences naturelles. Mais c’est une science qui porte surtout sur les méthodes de soins naturels.

Elle a inventé beaucoup de méthodes et de techniques que l’on retrouve aujourd’hui dans d’autres traditions de soins. Par exemple, son approche énergétique avec les chakras et les nadis a donné en Chine l’acupuncture. Par ailleurs, on observe les urines en ayurvéda, ce qui a donné ensuite le diagnostic tibétain de l’observation des urines. Enfin, les tempéraments ayurvédiques vata, pitta et kapha ont inspiré l’approche des tempéraments d’Hippocrate : les nerveux, les bilieux, les sanguins et les lymphatiques.

C’est dire si l’ayurvéda se situe à la base de la naturopathie. Et c’est pourquoi d’ailleurs, dans l’Académie Européenne des Médecines Naturelles, cette approche est enseignée aux élèves qui suivent la formation complète en naturopathie.

Faisons remarquer enfin que l’ayurvéda fait partie de ces médecines traditionnelles reconnues par l’OMS.

Les concepts de base de l’ayurvéda

Cette discipline considère qu’il existe trois tempéraments :

  • Vata, qui s’apparente au nerveux et à l’air.
  • Pitta, qui s’apparente au bilieux et au sanguin, et au feu.
  • Kapha, qui s’apparente au lymphatique et à l’eau.

Pour certains, le sanguin serait un mélange de pitta et de kapha, ce qui peut paraître plus vraisemblable, car le sanguin est de nature pléthorique un peu comme le lymphatique.

Par ailleurs, les aliments, les plantes en phytothérapie et tout ce qui est consommé par voie orale ou en usage externe, obéissent à un classement en trois doshas :

  • Satva, qu’on considère comme pur et source d’énergétisation.
  • Raja, qui est plutôt de nature corrompue, mais aussi vivant et fermenté, pouvant aussi correspondre à ce qui épicé.
  • Tama, qui serait plus brut, plus matériel.

L’ayurvédiste va alors adapter les traitements en fonction des tempéraments ou des combinaisons de tempérament de la personne, en fonction des caractéristiques doshiques des aliments ou des traitements.

Ainsi, il est possible de compenser les défauts d’un tempérament en lui apportant des aliments ou des soins qui rééquilibrent l’individu. Inversement, des aliments ou des soins ne seront pas indiqués car ils accroitront les déséquilibres liés au terrain de l’individu. C’est effectivement une méthode qui agit sur le terrain de santé et les causes profondes des déséquilibres, et non pas sur les maladies et les symptômes.

On peut affirmer que l’ayurvéda est l’ancêtre de la naturopathie.

Mais vous pouvez également utiliser les plantes et les soins simplement pour leurs propriétés, comme on le fait avec les plantes des compléments alimentaires usuels.

Nous allons donc vous présenter quelques grands classiques des soins ayurvédiques.

Quelques généralités sur les soins ayurvédiques

En ayurvéda, on utilise les plantes sous forme de gélules ou de poudres. Les poudres s’appellent des churnams.

Les plantes peuvent être proposées sous forme de churnams ou de gélules. Il existe beaucoup de plantes dans la pharmacopée indienne. Certains estiment qu’en ayurvéda, plus de 1500 plantes sont répertoriées comme médicinales. Evidemment, nous ne proposons ici que les plantes dûment autorisées sur le marché européen, dont certaines d’ailleurs sont utilisés à titre alimentaire en Inde et même à l’Ile de la Réunion.

En ayurvéda, il existe aussi des compositions d’huiles, les tailams, et des huiles unitaires, sans parler du célèbre ghee, ou beurre clarifié, ou de la non moins célèbre huile de coco.

A noter que le ghee peut servir de base pour des massages, mais aussi pour consommer certaines poudres de plantes ayurvédiques. C’est un beurre très stable à la chaleur, qui peut aussi servir en cuisine.

L’huile de coco peut avoir également un usage culinaire.

Les plantes unitaires en ayurvéda

Nous allons aborder ici les plus grands classiques de cette science multimillénaire. Vous pouvez retrouver tous nos produits ayurvédiques dans cette rubrique de notre boutique en ligne.

Cette plante est en fait l’arbre sacré sous lequel naquit le Bouddha lui-même. Son écorce est utilisée pour réguler le cycle féminin, et pour améliorer l’équilibre hormonal chez la femme. C’est un tonique de l’utérus. Par ailleurs, elle est également astringente, et donc est utile pour tonifier l’intestin grêle et limiter les tendances à la diarrhée.

L’ashwagandha est très réputé en Inde comme un adaptogène et un aphrodisiaque. On le surnomme le ginseng indien, ce qui n’est pas le fait du hasard. Son nom en sanskrit signifie “qui a une odeur de cheval”. Cela fait référence au fait que cette plante est réputée donner la force du cheval à l’homme qui en consomme. O notera aussi que cette racine apporte du tryptophane, un acide aminé précurseur d’un neurotransmetteur essentiel à notre moral, la sérotonine.

Le brahmi n’est ni plus ni moins que le Bacopa monnieri, une plante connue aussi des aquariophiles. C’est une plante aquatique très réputée pour renforcer le système nerveux et la mémoire. Elle possède un effet un peu comparable au héricium.

Cette plante est un arbre du nom de Commiphora mukul, que l’on retrouve principalement dans le sous-continent indien. Son bois produit une résine très utile comme brûleur de graisse et pour normaliser les teneurs sanguines en cholestérol, en triglycérides et en glucose. C’est la plante de la minceur et de la régulation des glucides par excellence.

Voici encore une plante assez extraordinaire. Il s’agit d’un arbuste plus ou moins rampant, dont les feuilles, lorsqu’on les absorbe, sont capables d’inhiber la sensation de la saveur sucrée par nos papilles gustatives. Cette propriété est évidemment temporaire. En fait, cette inhibition dure quelques heures environ. Mais cela permet de limiter considérablement les envies de sucre. De plus, cette plante limite l’absorption intestinale du glucose et a un effet hypoglycémiant. C’est donc la plante de la glycémie par excellence. On peut aussi la combiner avec le guggul pour mieux limiter les apports caloriques et mieux perdre du poids.

Haridra n’est ni plus ni moins que le curcuma, dont on ne présente plus les qualités anti oxydantes, anti inflammatoires, stimulantes de l’immunité, de la digestion et du foie, entre autres. Il fait aussi pertie des aliments riches en vitamine A. Un très grand classique de l’ayurvéda, rendu populaire en Occident par David Servan Schreiber, auteur d’un bestseller, anticancer.

Vous pouvez également découvrir les vertus du curcuma sur cette vidéo de la chaine YouTube de la naturopathie :

Voilà encore un grand classique de l’ayurvéda, puisqu’il s’agit du psyllium, une espèce de plantain aux propriétés voisines du Plantago cynops, que nous pouvons trouver en France. C’est un excellent régulateur du transit intestinal et du tube digestif. Il est adoucissant, émollient des muqueuses digestives, ce qui est utile lorsque le gros intestin est irritable, par exemple, ou alors en cas de crampes ou de douleurs abdominales. On l’emploie aussi comme coupe-faim, car il produit un mucilage qui prend de la place dans l’estomac et donne rapidement une sensation de satiété.

Cet arbre (photo ci-dessous), connu aussi sous le nom de neem ou margousier, est très populaire en Inde. Ses feuilles sont employées pour améliorer l’état de la peau. Le neem est à la fois un grand drainant cutané, mais aussi un grand régénérant de l’épiderme.

margousier

Cet arbre est appelé encens indien. Il s’agit de Boswellia serrata, qui produit une résine réputée pour son odeur lorsqu’on la brûle. Cette résine est utilisée en ayurvéda pour soulager les douleurs articulaires, mais aussi pour soutenir le tonus nerveux, en cas de tendance à la déprime.

Cette plante ayurvédique est plus connue sous le nom de basilic sacré. On lui prête énormément de vertus. Proche de notre basilic, elle en possède les mêmes propriétés digestives, en stimulant l’estomac et en limitant la fermentation digestive. C’est aussi un bon régulateur du système nerveux, et notamment neurovégétatif.

Les complexes ayurvédiques les plus classiques

Ces complexes sont des mélanges traditionnels souvent savamment dosés. Ils possèdent des propriétés intéressantes du fait de la synergie entre les plantes du mélange. En voici quelques très grands classiques :

Ce mélange comprend quatre plantes intéressantes en ayurvéda, le gingembre, le shallaki, le guduchi et l’amalaki. Cette synergie est réputée en Inde comme calmant des douleurs articulaires. Elle est à la fois anti inflammatoire et drainante de l’articulation.

Trikatu en sanscrit veut dire épice. Et pour cause puisque ce mélange contient du gingembre ainsi que le poivre noir et le poivre long. C’est un mélange digestif, utilisé en Inde même pour parfumer des plats ou du riz. Evidemment, pris en gélules, il aura des effets stimulants de la digestion très efficaces. Il permet de bien lutter contre les flatulences, les ballonnements, ou encore les gaz. Mais nous l’avons aussi en pot de 100 grammes de poudre dans notre boutique en ligne.

Concernant le poivre noir, vous pouvez en savoir plus dans cette vidéo publiée dans la chaine YouTube de la naturopathie :

Ce mélange contient trois fruits, d’où le nom sanskrit de triphala. Ces trois fruits en poudre permettent de réguler le transit intestinal, de nourrir la flore intestinale et de régénérer le colon. C’est vraiment le mélange pour renforcer vos intestins et réguler vos probiotiques. On peut le conseiller aussi bien en cas de tendance à la diarrhée qu’à la constipation.

Les huiles ayurvédiques

En ayurvéda, les soins par les huiles sont très importants. Beaucoup d’entre nous ont pu déjà découvrir le fameux massage du visage et du crâne shirodhara. Mais il existe de nombreuses huiles de soin, dont voici quelques classiques :

Cette huile est réputée en ayurvéda pour le soin des cheveux. C’est une huile piquante, à ne pas appliquer vers les yeux. Elle permettrait de limiter l’apparition des cheveux grisonnants et serait utile en cas de calvitie. En tout cas, elle favorise la qualité du cheveu et nourrit le cuir chevelu.

Le brahmi tailam est une préparation à base d’huile de sésame et de jus de bacopa. Cette préparation est souvent très utilisée pour pratiquer le shirodhara. Elle est réputée pour éveiller la conscience, stimuler le système nerveux et renforcer la mémoire. C’est pourquoi elle est adaptée pour un massage du crâne. L’huile pénètre directement par le cuir chevelu et nourrit la zone cérébrale.

Voici une huile intéressante pour ses propriétés désinfectantes de la peau. Elle permet aussi de faire fuir les insectes, et notamment les moustiques. Comme elle a une odeur spéciale, l’idéal est de la fluidifier à 30 degrés environ et de la mélanger avec une huile de sésame pour moitié.

Cette préparation est à base d’huile de sésame et d’extrait de Cinnamomum camphora (ou ravintsara). C’est donc une préparation camphrée, qui convient très bien pour atténuer les douleurs articulaires, les coups, les contusions, les bleus, les bosses, mais aussi pour favoriser une bonne récupération musculaire.

Vous pouvez retrouver tous nos produits ayurvédiques dans notre site. Nous nous fournissons auprès de la société Samskara, qui est spécialisée dans les produits en ayurvéda.

Et n’oubliez pas que les compléments alimentaires ne remplacent pas une alimentation équilibrée, mais viennent en complémentarité. Mangez donc de manière équilibrée. Et si vous voulez connaitre les règles culinaires de l’ayurvéda, n’hésitez pas à suivre nos formations en naturopathie ayurvédique.

 

Alain Tardif

Alain Tardif est naturopathe depuis 1996, titulaire d’un doctorat (Ph. D) en médecine alternative et complémentaire de l’université de Moscou.

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